Projet pop qui a tout d'abord fait un petit « bip » dans la scène alternative québécoise avec son maxi L'Invasion des tondeuses vampires, Robopop dévoile finalement un premier compact. Un peu à l'image de la diégèse dépeinte dans Ratopolis, le chanteur Jean Philippe Paré et ses compères proposent un compact de chansons aussi « catchy» que candides. Quelque part, entre Le Volume est au maximum et une floppée de groupes influencés par Weezer à la Ozma ou encore The Rentals, le quatuor abonde dans un power pop ou le synthétiseur et les textes de série B priment (à titre de référence, “Le Plan” aborde le quotidien d'un despote, tandis que “Z” dresse le portrait d'un quelconque super héros). Produit incroyablement bien fignolé (voire trop), la réalisation hyper saccharinée enlève toutefois le mordant de l'entreprise. Sans révolutionner l'électro pop, Robopop évite tout de même de sombrer. Bien que certaines pièces soient clinquantes (« Québec Rock Cité» est un bon exemple), Ratopolis demeure un effort plutôt sympa.