Quatuor de trumeaux? Orchestre maison de la foire aux vieux? Combo jazzy carburant aux limaces bleues? Un certain mystère plane toujours autour de Jacquemort. Projet tout d'abord issu des entrailles des Nonnes Flinguées Julien Bakvis et Thomas Augustin, la venue de la claviériste Nelly-Belle Estirac et du guitariste Julien Michalak allait par la suite provoquer la mutation du collectif. « Pendant les pratiques, le groupe se transformait tranquillement grâce aux styles très personnels de Julien et Nelly et on a commencé à composer des pièces à quatre. » se rappelle Bakvis. « Le résultat était surprenant et plutôt différent, assez pour que l’on se décide à se trouver une nouvelle identité: Jacquemort. »
Groupe indie rock teinté de punk et de post rock appréciant les structures éclatées et les textes subtils, Jacquemort est aussi influencé par l'horaire de tournée de Malajube (bataillon pour lequel Augustin manipule évidemment les claviers). « Ça nous apporte des bons et de moins bons côtés. » note le percussionniste de Jacquemort. « Dans les bons, il y a bien sûr la visibilité et les contacts. Dans les moins bons, il y a l’horaire chargé de Thomas, qui fait que le processus d’enregistrement est plus long et les concerts doivent être coordonnés avec les nombreuses prestations et tournées de Malajube. Mais je suis très content de leur succès. C’est sûr que Jacquemort avancerait un peu plus vite si ce n’était pas de ça, mais la rareté de nos prestations n’est pas une si mauvaise chose. Ça crée de l’attente, du mystère. » termine Bakvis en rigolant.
Après une séance d'enregistrement estivale en compagnie de Ryan Battistuzzi (qui a aussi collaboré au Trompe-L'Oeil de Malajube) qui devrait mener au lancement d'un disque d'ici quelques mois, les membres de Jacquemort prévoient quelques sorties publiques lors de Pop Montréal et de l'Off Coup de coeur francophone. Et demain, la Gloire.