Ashlee, Jay-Z et compagnie...
« Est-ce qu'on dit le Français ou le Québécois? » demande tout d'abord Patrick Stump à propos de la langue officielle de notre Belle Province. Chanteur et guitariste d'une formation connaissant un succès fulgurant, Stump ne se pose toutefois plus de questions sur les moult étiquettes accolées à son projet. « Honnêtement, j'ai encore de la difficulté avec la célébrité et avec toute cette attention mal placée » confie Patrick en ce qui concerne la presse à sensation qui s'attarde plus aux frasques de son pote Pete Wentz qu'à la musique de Fall Out Boy. « Mais bon, on se dit que c'est “la rançon de la gloire” et autres trucs du genre. » poursuit-il inconfortablement. En plus des fréquents écarts de son collègue bassiste (allant de sa tentative de suicide en 2005 à la mise en ligne de photos nue en mars 2006 en passant par les rumeurs le liant à la pop starlette Ashlee Simpson depuis quelques mois), Stump à aussi dû composer avec les attentes de ses admirateurs après le succès de leur album From Under the Cork Tree. « Bien sûr, on sentait bien qu'il y avait maintenant beaucoup, beaucoup de monde qui attendait la suite. » explique Patrick lorsqu'interrogé sur la genèse de Infinity On High, le plus récent CD de son projet paru en février dernier. « Mais à la quantité de groupes qui épate la galerie avec un “bon” disque pour ensuite disparaître dans l'obscurité avec le suivant, on s'est dit qu'on devrait faire fi de toute cette pression qu'on se mettait sur les épaules pour tout simplement pondre un compact qui nous plairait avant tout. » Plus de trois millions d'exemplaires écoulés plus tard, les nouvelles compositions de Stump allaient autant toucher plus de personnes prévues que compter sur des collaborateurs plutôt inusités.
« En fait, tout ça à commencer par une mauvaise plaisanterie! » s'exclame Patrick en parlant de la participation de Kenneth « Babyface» Edmonds (le réputé producteur R & B qui a autant collaboré avec Michael Jackson que Whitney Houston). « Je crois que c'est Pete qui avait lancé dans une entrevue qu'il aimerait bien bosser avec lui. Puis l'histoire à été reprise par plusieurs magazines, des journalistes ont appelé Babyface pour lui demander si c'était vrai et il à dit “euh... peut-être!”. L'embauche du MC culte Jay-Z, elle, est toutefois moins rocambolesque. “On a croisé Jay-Z à quelques reprises lors d'événements. Après quelques conversations, on en est venu à parler de musique, puis de notre disque à venir, puis... voilà!” Bien que le dernier cru de Fall Out Boy ne verse pas dans le hip-hop, la troupe a tout de même pris la route avec un rappeur dans le cadre du Civic Tour.
Rap, promotion et... écologie!?
En plus d'être entouré de formations abondant dans le même créneau que le sien à la +44 (nouvelle aventure d'ex membres de Blink 182) et Cobra Starship, Fall Out Boy en a fait sourciller plus d'un en ajoutant Paul Wall aux invités de cette tournée estivale. “C'est vrai qu'il y a souvent une espèce de ‘froid’” glisse Patric
k à propos de l'accueil que ses fans réservent au rappeur Dirty South. “Mais il a une telle énergie qu'il finit toujours par gagner le public. Il est tellement intense sur scène que ça devient un gros show rock. Jamais on ne croirait que c'est sa première ‘grosse’ tournée!”
Lorsqu'on aborde l'épineux aspect corporatif du Civic Tour, Stump ne bronche pas. “Écoutez, on n'y échappe plus, les ‘grosses compagnies’ sont partout, même dans les salles de spectacle. À force d'évoluer dans ce système, on tente de s'associer à des choses qui nous touchent. Pour cette tournée avec Honda, c'est surtout la voiture hybride que la compagnie promeut qui a fait le job.” termine le leader de l'orchestre qui participera aussi à l'événement écologique Live Earth en juillet prochain.