Quelques mois après le lancement de leur deuxième compact, Patricia Day et sa bande d’affreux reviennent hanter Montréal. Formation rock danoise fondée en 1996 à Copenhagen puis transplantée à Los Angeles, The Horropops ont pris naissance dans les coulisses d’un festival de Cologne en Allemagne. C’est là que Patricia Day – jusqu’alors chanteuse du groupe punk Peanut Pump Gun – y a rencontré Kim Nekroman du fameux groupe psychobilly danois Nekromantix. Nés du désir de s’aventurer en dehors des carcans de leurs styles musicaux respectifs, The Horrorpops lanceront finalement une première galette dès 2004 sur l’étiquette punk Hellcats. Deux ans plus tard, Day, Nekroman et toute leur troupe (danseuses à go go y compris) repartent en tournée pour leur second CD Bring It On.
Rejointe au téléphone après le « sound check » de leur concert de Seattle, Patricia Day est en grande forme en ce début de tournée toujours sans anicroche. « Il nous est arrivé par le passé de jouer sur des scènes si petites qu’on (les musiciens et les danseuses) s’entrechoquait, mais heureusement ce n’est plus vraiment le cas. » déclare la chanteuse en rigolant.
Autant comparé à des artistes pop comme Gwen Stefani de No Doubt qu’à des icônes comme Debbie Harry de Blondie, Day ne s’indigne plus de ces associations qu’elle trouve souvent boiteuses. « Comme il n’y a pas tant de chanteuses au sein de groupes, c’est facile de nous rapprocher malgré nos différences. Quoique je préfère quand on me compare à des artistes ou des groupes qui ont une technique semblable à la mienne comme les Cramps ou les B-52’s. »
Les Horrorpops sont aussi amers lorsqu’on les lie au mouvement psychobilly. Malgré leur look, leur contrebasse et le fait que leurs guitaristes ont aussi appartenu à des formations populaires du genre, Day insiste que les Horrorpops se situent à des kilomètres du style musical. « On aime cette musique, mais on n’en joue définitivement pas. » précise Day. « Prenez nos concerts par exemple : dans une foule de 300 personnes, vous ne trouverez qu’environ 10 fans de psychobilly! Mais ça sera tout de même le chaos total autant dans le public que sur scène!»