Période de bilan oblige, celui de la formation pop rock André s'avère plutôt concluant. Trio-devenu-quatuor tout d'abord révélé au grand public à l'aide du brûlot absurdo-folk « Yolande Wong», les membres du combo allaient ensuite tenter d'éviter les affres de la catégorisation en enchaînant avec des « singles» aussi éclatés que la planante ballade « Station balnéaire» et l'entraînante pièce « L'Amour en deux couleurs process». Un choix plus instinctif que stratégique selon le guitariste et chanteur Maxime Philibert. « En fait, ces chansons se sont composées sur un intervalle de cinq ans. Avec “Yolande”, “Station balnéaire” et “L'Amour”, on fait passer au public notre “évolution” des cinq dernières années en huit mois!»
Alors que la promotion du collectif allait comme sur des roulettes tout au long de 2006, la formation se préparait aussi à connaître son premier changement de personnel. Recrue et « guitar hero» de la joyeuse bande, André Papanicolaou (qu'on n'a pût aussi voir avec les Ringos en compagnie d'Éric Goulet des Chiens) quittait le groupe l'été dernier pour un projet en compagnie de son frère. Une séparation déchirante, quoiqu'amiable. « On a constaté qu'on s'appuyait beaucoup sur André.» ajoute le bassiste Louis Therrien-Galasso. « Son départ nous a donné un coup de pied dans l'cul et nous a soudés en tant que groupe.» Aujourd'hui entouré des guitaristes David Bussières d'Alfa Rococo et Robert Tétrault de Mahjor Bidet qui se partagent le poste lors de concerts, le trio va tout de même réunir tout ce beau monde pour son traditionnel concert de Noël (et non pas un concert de Noël traditionnel).