Contrairement à leur nom de scène, l'orchestre chapeauté par le Québécois Charles-Antoine Gosselin et l'États-Unien Philippe Custeau n'est pas formé de farfadets. Pire encore, personne n'y porte le prénom Jake, Jack ou Jacques. À défaut d'offrir de la musique celtique « farfadesque», le collectif de Sherbrooke abonde dans un folk planant à souhait. Compact surprenant, ce premier album indépendant est un projet ambitieux – Bob Egan de Wilco y participe — rivalisant avec les récentes parutions des grosses huiles du genre à la Bonnie « Prince Billy» et Cat Power (par exemple, la pièce « Odessa» aurait pût aussi se retrouver sur le fameux The Greatest de Chan Marshall). Bien que les références aux lutins soient rares (un sujet pourtant riche en nuances et métaphores) sur cette oeuvre, les amateurs de Neil Young et de Jim Guthrie devraient vivement ajouter Jake & The Leprechauns à leur discothèque.