Tirant son nom du terme yiddish pour « la honte », The Shondes se veut toutefois plus un joyeux bordel sur ce premier compact. Disque surfant autant les vagues « orchestrales » à la The Decemberists que les valeurs et accords tonitruants du queercore, The Red Sea s'avère rafraîchissant. Malgré ses influences plutôt disparates (les couplets de la suprenante “Will You Still Love Me Tomorrow”, par exemple, suscite le classique brit pop “Every You, Every Me” de Placebo tandis que son refrain semble avoir été glâné du répertoire rock de Sleater Kinney), le quatuor originaire de Brooklyn arrive quand même à livrer une oeuvre qui sort des sentiers battus tout en demeurant homogène. Autant les amateurs de Bikini Kill et même de Rasputina devraient repêcher The Red Sea des bacs.