Un peu comme le classique de Robert Louis Stevenson, le musicien Robet Barry est lui aussi habité d’un monstre. À l’instar du Docteur Jekyll, la bête résidant dans l’homme tirant les ficelles du projet pop The Pipettes ne piétine pas de jeunes filles, mais se manifeste plutôt au sein de son violon d’Ingres électro Monster Bobby et son surprenant premier album Gaps. Aux antipodes du trio féminin qu’il dirige, Barry se fait plus obtus en solo et laisse au rancard ses ambitions « spectoriennes » pour privilégier une direction musicale plus près de Postal Service et même M83. Compact difficile d’approche (17 chansons pas toujours agréables à la première écoute), Gaps demeure une œuvre fortement recommandée pour les mélomanes les plus hardis.
5.4.08
Monster Bobby – Gaps
(Hypnote Recording Concern)