Après trois albums, le mystère plane toujours autour du phénomène Menomena. Est-ce un trio de musiciens accompagné de leur propre logiciel – baptisé Deeler par un des membres – ou un quatuor mi-homme, mi-machine? Peu importe, sur Friend & Foe, Menomena brouille encore les cartes. Sûrement leur oeuvre la plus accessible, ce nouvel opus découpe, déconstruit puis mixe et triture moult clichés « pop» (orchestrations lichées, arrangements de cordes, etc.) en de rafraichissantes pièces comme la ténébreuse « The Pelican » ainsi que la tristounette « Ghostship». Album captivant, celui-ci suscite autant Modest Mouse que Wolf Parade, Islands, L'Ugly Organ de Cursive, certaines pièces de Blur, TV On The Radio et même The Flaming Lips. Avec un tel pedigree, il est évident que Friend & Foe est ni un ami, ni un ennemi, mais un essentiel à votre discothèque.