« Flash back » : la prémisse veut donc qu’Ahmarani – en route vers l’autodestruction - aurait fait un détour par l’introspection et l’écriture afin de se ressourcer et se retrouver. Confiant les rôles d’acteurs de soutien dès 2003 à ses copains les Nouveaux Mariés formés de la choriste Émilie Laforest et du guitariste Joseph Marchand, le trio mené par Ahmarani se mettra donc à composer en 2004 les mélodies et textes qu’on pourra retrouver sur Portrait Vivant. Tel le Last Days de Van Sant – sans le « shocking ending » heureusement – fin du premier acte et fondu au noir.
Bien qu’il soit « injuste » de comparer la carrière cinématographique d’Ahmarani à ses prétentions musicales, le fait demeure que jamais la deuxième n’aurait levée sans la première. Tout ça pour dire qu’on aurait espéré une première offrande un peu plus unique de cet habitué des Prix Jutra. De la pop saccharinée de La Migration (qui raconte l’amour « impossible » entre un chat et un oiseau… ne manque plus que Sandra Bullock et on a un « block buster »), au rock « Hives diète » de Guerre académie (écorchant – à peine – du même coup l’administration Bush et la convergence des médias… du jamais vu, en effet), ce Portrait vivant manque malheureusement de profondeur.