Décidément, le Canada est une véritable pépinière de talent ces jours-ci. Il est question cette fois d’un groupe tout droit sorti des forêts touffues de Vancouver : Ladyhawk. Critique volatile.
Un peu à l’image du film culte du même nom réalisé par Richard Donner, le quatuor indie rock oscille entre des images tragiques et romantiques – gracieuseté du parolier, chanteur, guitariste et grand sentimental Duffy Dreidiger – sous fond de mélodies parfois planantes, souvent « stoner » (ce qu’on constate sur des pièces comme l’émouvante « The Dug Out » par exemple). Citant autant des « valeurs sûres » comme Neil Young, The Replacements et Dinosaur Jr. comme inspirations, le premier album éponyme du combo fait aussi écho à des compositions de Sunset Rubdown, Frog Eyes et autres projets tournant autour des Montréalais d’adoption Wolf Parade (comme sur l’entraînante chanson « Came In Brave »).
Galette réalisée en collaboration avec Josh Wells et Matt Camirand du groupe rock psychédélique Black Mountain, cette première parution de la troupe de Dreidiger ne révolutionne pas le genre « indie rock canadien » si affectionné par les bloggueurs états-uniens, mais démontre tout de même que cette formation à le potentiel de se démarquer dans un genre plutôt surexploité (voire « uber hypé ») ces jours-ci. On attend déjà le prochain album sur lequel Ladyhawk devrait vraiment prendre son envol.