Troupe fondée en 1995 et réunissant une dizaine de bêtes de scène qui a autant planté sa tente en France qu’en Irlande ou en Syrie, les musiciens constituant le Babylon Circus sont de véritables citoyens du monde. En tournée depuis 2004 pour leur album Dances Of Resistance réalisé par Laurent Jais (les Wampas, Manu Chao, etc.), ce big band alliant la musique tsigane au reggae et le chant à la danse est réputé pour ses performances enlevantes. Arpentant les régions du Québec depuis la fin mars, ces gitans nouveau genre se préparent cette semaine à ériger une fois de plus leur chapiteau à Montréal. Entretien avec David et Manu, chanteurs et maîtres de piste du collectif.
« Jusqu’à présent, on a eu un très, très chouette accueil. Ce qui est une bonne surprise alors qu’on est absolument inconnu ici! » lance d’emblée David. Après une série de concerts à Magog, Joliette et Nicolet en première partie de Dobacaracol, les membres du combo français charment - voire domptent - autant les citadins que les banlieusards. « Jusqu’à présent, tous les concerts qu’on a donné étaient devant des publics assez différents et on a réussi à les embarquer à chaque fois. » poursuit-il.
Malgré leur côté clownesque, le Babylon Circus demeure un groupe engagé. Formation qui dénonçait dès 2004 les injustices entourant les sans-papiers français sur leur tube « De la musique et du bruit », David, Manu et toute leur bande suivent attentivement ce qui se passe en France ces jours-ci. « Les événements qui se sont passés depuis la fameuse crise des banlieues - ou « French riots » comme disait CNN – jusqu’aux manifestations se tenant depuis le mois dernier me font plutôt plaisir. » clame David. « Dans un pays où le président à quand même été élu par défaut pour contrer le Front National, ce réveil citoyen me donne de l’espoir. »